VOITURE DE LOCATION EN ITALIE : JAMAIS VOUS NE LE FEREZ.
Vous décidez de partir en Italie et vous louez une voiture. Pour l'état italien vous devenez un individu à traquer.
Ce pays aux ressources touristiques incroyables vous coincera à coup sûr. Il y a des caméras dans toutes les villes avec une signalisation routière soit inexistante soit incompréhensible pour l'étranger que nous sommes : zône interdite ou encore restrictive etc. Il n y a pas de symbole internationnal comme la couleur rouge par exemple pour mentionner l'interdiction.
Quelques semaines après votre retour en France ou plutôt quelques mois, vous recevrez de la part de votre agence de location l'amende ou les amendes à payer.
Comment cela se présente :
1) dans le contrat italien de location, lorsque la police contacte l'agence de location pour obtenir les données administratives du conducteur, cette dernière facture l'opération. Si vous avez par exemple 3 ou 4 amendes alors la société Hertz les facturera (juin 2011) 3 ou 4 fois 36.00 Euros.
J'ai contacté la société Hertz pour dire mon mécontentement, il faut moins d'une minute pour donner par téléphone nom, prénom et adresse.
36.00 Euros la minute, ça fait cher et je comprends la croissance du secteur de la location auto. Finalement la société Hertz a annulé ses frais par remboursement.
2) il vous reste à payer les amendes italiennes, cela varie en fonction de l'infraction. Comment ? Rien ne le mentionne. J'attends le papier officiel. Dans la ville de Come, circuler en zone interdite coûte 86.00 Euros lorsque les caméras vous captent.
Et la logique italienne est excellente pour combler les caisses de la ville. En effet, vous aurez 86.00 Euros lorsque vous entrez en zone interdite puis de nouveau 86.00 Euros lorsque vous en sortez et à aucun moment vous ne verrez un agent policier. Ainsi s'il s'agit d'une rue, vous pouvez être verbalisé à quelques minutes d'intervalle, le temps de parcourir la rue ...
Conclusion : mai 2011, un week-end en Italie avec voiture de location peut donc vous revenir très très cher en amendes car vous serez doublement pénalisés. On ne peut que le regretter. Renseignez-vous sur l'existence de "Zona Traffico Limitato" lorsque vous rentrerez dans une ville italienne.
Août 2012, un an et 2 mois et demi après, nous apprécierons l'efficacité de l'admistration italienne, je suis convoqué au commissariat de mon arrondissement.
Je n'ai jamais reçu de correspondance italienne alors me voici face à un agent de police française pour le fameux procés verbal établi en français.
Il faut savoir que la plainte italienne passe par le ministère des affaires étrangères. Les autorités italiennes ont mon adresse, mon identité depuis plus d'un an mais c'est tellement mieux de faire travailler les fonctionnaires français pour renflouer les caisses italiennes. Europe oblige.
La police de la ville de Come me reproche d'être rentrer en "zone pour piétons ou en zone à circulation limitée sans avoir l'autorisation nécessaire".
Je dois donc 86.00 Euros dans les 60 jours qui suivent la date de notification selon l'art 202 du code de la route. Au-delà, l'amende est doublée à 160.00 Euros mais je suis sauvé, le paiement par virement bancaire est autorisé. Je fais cette remarque parce que durant mon séjour, je me souviens comme il était impossible de payer par carte bancaire : l'essence en cash, la visite du palais Borromée en cash ... no credit card, que du cash dans ce pays européen.
Conclusion : même un an après l'infraction et même sans information des autorités italiennes, il semble bien devoir payer et certainement encore plus en ce moment alors que les caisses de l'Italie crient famine. Faites donc bien attention car ces amendes sont véritablement du racket dans ce pays où je ne risque pas de revenir de sitôt en voiture. D'autre part, le loueur a manqué, à mon sens, à son obligation d'informations auprès des clients étrangers sur ce phénomène qui doit à ce rythme rapporter très gros. Ne louez jamais une voiture en Italie.
Et de deux ...
Ca y est la machine italienne à fric est repartie. Le 13 novembre 2012 je reçois un avis, il est en français, il est d'origine Suisse, oui oui Suisse, concernant une infraction routière à Milan en mai 2011.
Motif : zône à trafic limité malgré les panneaux d'interdiction situés aux accés.
Tarif : 107.31 Euros plus 0.51 Euros de frais postaux.
Cette fois, je ne suis pas convoqué à la police mais j'ai les coordonnées d'une banque italienne pour accéder au paiement. C'est simple, efficace et tellement rentable. Pour ceux qui se demandent encore s'il s'agit d'une arnaque nationale, moi j'ai ma réponse ...
J'ai 20 jours pour payer ... ou pas. La suite au prochain épisode.
Conclusion : ne louez jamais une voiture en Italie.
01 juin 2013, donc deux ans après, la procédure semble s'être arrêtée. Je n'aurai donc réglé qu'une seule amende sur les 3 réclamées.