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LE VOYAGE DÉPART

Le départ de l'avion étant de bonne heure, j'ai réservé un taxi sur un site qui m'a proposé une offre promotionnelle. Un service de chauffeurs privés et pour le moment j'en suis content. Il s'agit d'un service élaboré par la compagnie Sixt qui devient plateforme de mise en relation avec des taxis privés. Le service est correct avec des chauffeurs plutôt attentifs pour un prix à peine plus élevé qu'un service groupé et moins cher qu'un taxi conventionnel.

Départ de Paris 4h30, oui c'est dur de se lever ... Le taxi est bien là, c'est le prix à payer pour avoir un vol arrivant en Jordanie, à Amman en début d'après-midi.

Avec la compagnie Austrian, seule compagnie à me proposer un vol le matin avec une escale à Vienne. Aucun problème, vol fluide et agréable.

Miles et codes partages

J'ai donc en ma possession un billet Austrian mais je vole avec Air France entre CDG et Vienne puis retourne sur un avion Austrian entre Vienne et Amman.

Concernant les programmes de fidélisation, j'avoue que je me sens parfois perdu à cause du codeshare ou code partage. Les compagnies s'arrangent en fait pour remplir les avions en se refilant les passagers moyennant finance.

Il se trouve que je souhaite recevoir les miles sur le programme Mileage plus de la compagnie américaine United, partenaire de la compagnie Austrian dans la StarAlliance. Après contact, voici la réponse United :

" ....Thanks for writing back to us. I understand that you have purchased your ticket through Austrian Airlines; however, please be advised that you will be earning miles from the flight operated by an airline partner.

I know this may be confusing, but your missing mileage request is not eligible for credit.  Our partners are often affiliated with or have codeshare agreements with airlines that are not associated with MileagePlus. Although your flight information may reflect our partner as the carrier, your flight was operated by Air France which is not a partner in the MileagePlus program..."

Alors que le Vol Vienne-Amman a été crédité sur ce programme américain, United me dit en revanche qu'il n'est pas possible de recevoir les miles car Air France ne fait pas partie du programme StarAlliance.

Alors je me tourne vers Air France et son programme Flying blue mais là encore la réponse n'a rien avoir avec ma demande. Comme d'habitude, une réponse type sur le fonctionnement du programme est envoyée, à croire que même la personne qui a répondu ne comprend rien au programme.

Je demande ensuite directement à Austrian de me verser les miles et sa réponse rapide est négative, le service clients me demande de me rapprocher du service United :

"Monsieur, Merci pour votre message. Merci pour avoir choisi Austrian Airlines pour votre déplacement. Je suis désolée mais nous ne pouvons pas effectuer le crédit de miles sur votre compte « Mileage Plus ». Nous vous prions de bien vouloir contacter « Mileage Plus » directement afin de demander un crédit rétroactif. Merci. Meilleures salutations"

Comme souvent, avec la plupart des services clients des compagnies aériennes, je suis impressionné par leur nullité organisée pour décourager n'importe lequel des passagers les plus décidés. Cela n'a rien d'exceptionnel, cette façon de faire est coutumière, il ne faut pas se décourager et continuer les demandes jusqu'à ce qu'une personne un peu plus intelligente sorte du lot et comprenne mieux que les autres. Il vrai cela peut être long mais je suis tenace !

1ère relance

Je redemande au service clients d'Austrian de m'aider puisque United ne veut pas me créditer les miles. Et comme une deuxième réponse de Flying blue est toujours hors sujet, je pose de nouveau ma question en décrivant ma situation. 7 jours après rien ne semble arriver ni d'un côté ni de l'autre ...

Je suis maintenant à trois échanges avec Austrian sans avoir de réponse claire sur quelle compagnie, lors d'un codeshare, verse les miles selon le tarif payé ...

Pour Flying blue et signe d'un changement peut-être, je suis contacté directement par téléphone pour des explications et Air France va même jusqu'à m'offrir 3 000 miles. La démarche est nouvelle, une façon pour Flying blue de s'excuser de la réponse imprécise.

En codeshare avec le programme Flying blue, les miles seront versés uniquement lorsque le billet est vendu par Air France (vol marketing) peu importe la compagnie qui transporte (vol operating). Voilà une chose réglée.

2ème relance

Du côté d'Autrian airline, un mois après ma demande, je n'ai toujours pas de réponse sur : qui verse les miles lors d'un codeshare ? Je viens de relancer mon mail au service clientèle.

Dernière communication du minable service clients Austrian (11/04/219)

"Monsieur, merci pour vos messages. Pour créditer des miles veuillez s.v.p. vous adresser à nos collègues de Miles & More :  MILESandMORE@austrian.com. Merci et meilleures salutations"

En réalité, comme je n'arrive pas à avoir de réponse claire sur le crédit miles dans le cadre du codeshare, j'ai donc demandé un crédit vers le programme milesandmore. Mais Austrian me renvoie vers Lufthansa.

Voilà comment la compagnie autrichienne se débarrasse d'un client un peu trop gênant.

Je vais donc voir par curiosité la suite avec Lufthansa. Mais quelle sera la réponse de la compagnie allemande Lufthansa partenaire de la compagnie autrichienne ? La suite ici dans quelques jours !

Final, deux mois après

Après plusieurs contacts, Lufthansa vient de me créditer des miles sur le deuxième vol alors que United l'avait pris en charge. Le vol que je souhaitais voir créditer et bien à ma grande surprise, je ne faisais pas partie des voyageurs, même avec mon ticket d'embarquement pour preuve.

Le monde aérien est toujours surprenant. J'adore !! J'ai donc eu plus de miles crédités qu'attendus puisque le deuxième vol était plus long.

Je ne cherche plus à comprendre mais comme quoi il faut s'obstiner, ne pas hésiter à utiliser plusieurs canaux de contacts et je le sais, peu de passagers s'obstinent comme moi !!

AMMAN

J'ai réservé une voiture avec chauffeur pour éviter de conduire directement vers Amman. Il m'attendait avec un panneau. Voiture privée hybride confortable et 30 à 45 min après, nous sommes arrivés à l'hôtel. La course était déjà réglée.

De nombreuses mesures de sécurité sont faites avant de rentrer dans un hôtel de luxe dont la vérification de la voiture notamment le dessous de la voiture. Ensuite passage des personnes sous le détecteur à métaux. Cela est valable dans l'ensemble des hôtels de luxe du pays.

La ville est construite sur des collines donc ça monte et ça descend !!

Vous verrez la mosquée du roi Abdallah Ier avec son dôme bleu et ses deux minarets, une des plus grandes mosquées du Moyen-Orient, non loin d'ailleurs du parlement. Elle se visite en dehors des heures de prière.

Arrivé à la citadelle, la visite peut commencer. Le temple d'Hercule est impressionnant surtout avec la partie de main restante d'une statue. Ce lieu n'est pas extraordinaire mais il est intéressant de connaître l'histoire pour mieux le comprendre. De là, vous aurez aussi une vue incroyable à 360° sur Amman.

Un peu plus bas se trouve la place de l'odéon et son théâtre antique romain pour finir ensuite dans les souks et l'atmosphère remuant de la ville.

Après la visite de la citadelle, des souks en passant par le théâtre, retour à l'hôtel en taxi pour environ 3€/4€ pour environ 6 Kms.

Par manque de temps, j'ai fait le choix de ne pas me rendre à Jerash. La visite se fera lors d'un prochain voyage car il semblerait que le site est grandiose.

LE JORDAN PASS

J'ai acheté le jordan pass car il permet d'obtenir directement le visa (sinon il sera à régler à la frontière), il faut donc le montrer au douanier pour qu'il le scanne, il permet aussi d'accéder directement à certains sites dans le pays et notamment Pétra.

L'entrée se fait très simplement, pas de documents à remplir, pas de questions ridicules posées par les douaniers. Vous êtes accepté, vous rentrez, c'est très simple. Rien à voir avec Israël ou encore avec les US. Un plaisir d'arriver dans un pays inconnu.

Une info pour mieux choisir la durée de votre pass.

Il existe plusieurs forfaits en fonction de la durée de votre séjour à Pétra avec un max de trois jours. Le site est très grand et pour ceux qui envisagent de marcher sur les nombreux treks alors trois jours seront privilégiés.

En revanche, pour une première découverte comme cela était le cas pour moi, un ou deux jours seront amplement suffisants. Il faut savoir qu'entre le visitor center et le monastère via le Siq et le Khazneh, il y a environ 11 à 12 kms. Après une journée de marche A/R de plus de 20 kms vous aurez déjà une belle idée de la cité nabatéenne. Les chaussures de marche sont donc de rigueur et attention à la déshydratation en été.

MADABA

Entre Amman et Madaba pour descendre vers la mer morte. Une des plus belles routes du pays offrant des vues magnifiques.

Commençons par Madaba où se trouve l'église Saint Georges célèbre pour l'unique mosaïque décrivant la région. L'entrée est payante environ 2.5€ mais plutôt décevant, mal mise en valeur puisque cette mosaïque est recouverte d'un vulgaire tapis usé pour les offices puis le tapis est déroulé pour laisser apparaître aux touristes ce chef d’œuvre.

Mention décevante pour cette visite.

LE MONT NEBO

Le lieu où Moïse a vu la Terre promise, il serait mort à cet endroit, un sanctuaire lui ai donc dédié. Les vestiges de ce sanctuaire sont bien conservés.

Le panorama est très beau sur les collines de Judée.

L'entrée est payante, le lieu est géré par les moines franciscains comme l'actuel Pape François.

LES ROUTES EN JORDANIE

Les routes dans le pays sont globalement en très bon état, il n'y a aucun problème pour la conduite. La circulation est peu intense dans le pays excepté dans les grandes agglomérations comme Amman et Aqaba.

Le permis de conduire français est suffisant, pas besoin du permis international.

La plupart des voitures de location sont automatiques.

En ce qui concerne l'essence, elle est pratiquement au même prix qu'en France. C'est étonnant pour un pays situé juste à côté de pays producteurs.

LA MER MORTE

La route qui descend vers la mer morte est très belle, même celle qui longe la mer morte d'ailleurs. Les paysages désertiques sont très beaux, vous croiserez l'entrée d'un complexe panoramique qui est payante pour quelques JOD, il y a un restaurant si vous envisagez un stop.

Pour le moment, les hôtels de luxe de la mer morte sont tous situés au nord de la mer morte, non loin de la capitale finalement, c'est l'inverse en Israël, les hôtel sont plutôt au sud de la mer morte non loin de Eilat.

BETHANIE

Au nord de la Jordanie, le fleuve Jourdain, frontière naturelle avec Israël serait le lieu où Jésus aurait été baptisé. Le site est assez grand et un petit bus se charge environ chaque 30 minutes de transporter les touristes vers le lieu du baptême avec un accompagnateur. Il n'est pas possible d'y rentrer par ses propres moyens.

Les lieux, hautement symboliques, sont normalement sécurisés mais je crois qu'il y aurait pas mal de choses à dire sur toutes les failles que moi même, simple touriste, j'ai pu constater.

Le bus nous dépose proche d'une petite boutique d'objets religieux essentiellement avec à côté un point de vente de rafraichissements.

Un chemin couvert pour partie nous guide vers le lieu du baptême puis vers les bords du Jourdain où se trouve une église. En face c'est Israël avec ses belles montagnes.

Côté jordanien, le bord du fleuve n'est pas aménagé alors qu'en Israël, il est possible de se mettre dans l'eau. Ainsi de nombreux croyants viennent en Terre sainte prendre un bain dans l'eau du Jourdain comme lors du baptême de Jésus.

PÉTRA

L'entrée du site archéologique est une large place aménagée avec quelques magasins de souvenirs. Il s'agit du visitor center de Petra.

A cet endroit, si vous n'avez pas le jordan pass vous pouvez acheter les tickets d'entrée. Attention, il y a seulement deux ou trois caisses et en cas d'affluence, prévoyez un peu de temps d'attente.

Pour le site de Pétra classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, il faut prévoir de bonnes chaussures de marche, le site est énorme et malheureusement la plupart des touristes traversent le Siq pour voir le Trésor puis repartent.

(il est possible de la visiter en virtuel en cliquant ici )

En réalité il y a un énorme ensemble, une ville en fait, la ville des Nabatéens, des marchands qui faisaient commerce de l'encens et de la myrrhe. Ce peuple savait aussi maitriser l'eau, condition incontournable pour organiser la vie. Bassins de stockage, de décantation et canaux permettaient d'acheminer l'eau vers la ville. Les Nabatéens non seulement étaient intelligents, ils étaient aussi des artistes constructeurs et sculpteurs de talent.

Le Siq, c'est magnifique, il faut y aller dès l'ouverture pour apprécier le calme du lieu et voir se mettre en place les cavaliers qui louent leurs services pour se déplacer dans le site. Les maltraitances sur les animaux ont du diminuer et même si les animaux semblent correctement nourris, ils sont quant même utilisés pour transporter des gens qui me font aussi de la peine tant ils sont inconscients.

Est-ce que vraiment utiliser un animal pour satisfaire sa curiosité est une belle chose ?

Les occidentaux sur les ânes sont tous ridicules à un point. Entre ceux qui veulent afficher la maitrise de l'assise comme s'ils ont fait ça toute leur vie, ceux qui sont crisper, les jambes serrées, les abdos contractés (enfin quand il y en a) soit penché d'un côté soit de l'autre, ils crient en plus, aaahhh, ooohhh et ceux qui ne maîtrisent pas l'animal qui s'arrête alors, je me demande s'il ne vaut mieux pas faire le chemin à son rythme tranquillement. Enfin moi ce fut mon choix.

La plupart des touristes repartent après avoir vu le Trésor mais il y a tant de choses à découvrir à Pétra.

Les tombeaux, le théâtre antique, unique au monde creusé dans la roche, les divers temples et palais. Sur plusieurs kms une ville s'étend. Ensuite arrivé au niveau du Qsar Al Bint il faut passer sur le pont, contourner l'unique café restaurant du site et continuer le chemin tel qu'il s'ouvre à nous, même sur la roche, pour atteindre le monastère, le Deir, autre merveille de Pétra.

Ce chemin n'est pas clairement indiqué et pour cause, de nombreux locaux viennent proposer leurs services pour vous accompagner en jouant donc sur la peur de vous perdre si vous vous y aventurez seuls.

Passez à Pétra, un des plus beaux sites du monde. Les Nabatéens nous ont laissés un extraordinaire site, un lieu magnifique et je ne peux que vous encourager à le voir et vous y promener.

Pétra By Night

Vous avez certainement vu des photos du Trésor avec des lampes disposées tout autour. Ce spectacle est organisé certains jours de le semaine. Lors de mon passage il s'agissait du lundi et du jeudi soir. Je n'ai pas pu y assister mais selon les retours que j'ai pu lire ici et là, cette soirée semble plutôt décevante.

AQABA

Aqaba se trouve au sud de la Jordanie, sur les bords de la mer rouge. A quelques kms aussi, il y a un poste frontière avec Israël, le pays voisin. D'ailleurs il est possible de voir les montagnes israéliennes autour de Eilat.

La ville n'a pas grand intérêt, les touristes viennent surtout pour les sites sous marins de la mer rouge. En ce qui me concerne la ville correspondait à une seule étape, celle de la traversée frontalière.

Je retourne la voiture de location sur site et le loueur me propose de m'amener à la frontière pour 6.5 JOD. C'est ce qu'il faut aussi en taxi, 7 à 8 JOD.

La ville frontière avec Israël sur les rives de la mer rouge est Eilat entourée de ses magnifiques montagnes. La ville n'a pas grand intérêt. Je voudrais ici parler uniquement du passage de la frontière.

Je l'ai franchie à pied et sans aucun problème contrairement à ce que l'on peut lire parfois. Le passage de la frontière se fait simplement. Il arrive que pour sortir de la Jordanie le douanier vous réclame 10 JOD. En ce qui me concerne comme je suis resté plus de trois jours sur le territoire mais j'avoue que je n'ai pas bien compris ni même insisté pour comprendre, trop content de ne rien payer en plus, je n'ai pas eu de frais de sortie.

J'avais pourtant préparé l'appoint pour être rapide, je les ai donc dépensés en cadeaux dans le petite boutique dutty free avec quelques bouteilles de vin et autres produits cosmétiques ou sucreries avant de franchir la dernière ligne jordanienne.

GOOD BYE JORDANIE, SHALOM ISRAËL

Au fond du passage entouré de barrières grillagées, je vois un agent assez grand, en chemise, les mains sur les hanches, lunettes fumées, attendant mon arrivée pour débuter le parcours douanier.

L'entrée sur le territoire israélien n'est pas du gâteau, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable. Chaque rencontre à la douane entraine inévitablement une avalanche de questions, toujours les mêmes : qui êtes vous ? Pourquoi venez vous ? Quelle est votre profession ? où habitez vous ? etc.

Mais la plus marrante est "what's the connection with you ? with you ?" J'étais tenté de dire "big connection" et d'ailleurs je l'ai dit mais rapidement je me suis dit qu'il ne valait mieux pas pour moi, faire trop le malin, l'humour des douaniers a des limites dans le monde entier.

Ces questions me mettaient mal à l'aise, elles me touchaient, je les interprétais comme une atteinte à mon intimité. Alors je me préparais presque à ce qu'un des agents nous demande nos pratiques sexuelles ou encore depuis combien de temps nous sommes ensemble ? Dormons nous dans le même lit ? etc.

Heureusement que nous n'en sommes pas là mais quand on voit l'importance que prennent les mœurs dans notre monde, de plus en plus religieux, je me pose la question, faudra-t-il un jour déclarer si nous sommes d'abord croyants ou pas, hétéros ou homos, trans ou sans genre pour rentrer ou pas dans un pays ? ...

Je pensais que cela était la procédure uniquement pour rentrer dans le pays mais pour en sortir aussi, les agents de la douane posent les mêmes questions !

En conclusion, avec des douaniers, hommes ou femmes souvent jeunes, peut-être est-ce lié à l'existence du service militaire, j'ai trouvé ces moments totalement inconfortables avec une seule envie, vite avancer et ne plus avoir à faire avec eux. Je regrette la douane jordanienne, ils sont lents mais savent ce qu'ils veulent. Ils veulent des touristes heureux.

La route en Israël est parfaite. Il n'y a pas de problème particulier, la signalisation est bonne, la circulation est un peu intense (hors des villes) et la sécurisation semble assurée.

Pour traverser le pays, j'avais fait appel à une agence locale. Il s'agissait d'un français venu avec sa famille il y a 14 ans. Il a créé un site internet, je l'avais eu au téléphone, je lui ai fait confiance et envoyé pour moitié, le prix de la traversée, plutôt chère avec du recul 400€ au total.

Il était là, à l'heure prévue, à la frontière avec son épouse, pas vraiment prévue au programme. Très gentil mais comment dire ? Pas vraiment un transfert comme on peut l'imaginer.

Il s'agissait de sa voiture personnelle, dans un état moyen, pour un confort relatif. Mais cela n'est rien à côté du prosélytisme ininterrompu qu'il a fait tout au long du voyage, risquant même de nous faire rater l'entrée à Masada tant il roulait lentement pour dire tout ce qu'il avait à dire. Obligé de lui rappeler l'heure de fermeture du site pour qu'il accélère.

Je ne peux donc pas vous conseiller cette agence tant le voyage a été fatiguant. Je ne m'y attendais vraiment pas, heureusement que le paysage était là pour nous remonter le moral.

Il y a les bus egged qui fonctionnent très bien mais avec le peu de temps que j'avais, j'ai préféré l'option du transfert privé.

MASADA

Dans un paysage désertique, l'éperon rocheux se détache et le palais forteresse de Masada culmine 470 m au dessus de la mer morte. Le lieu est constitué d'un ensemble de murs d'anciens palais et le panorama est magnifique.

Site classé au patrimoine mondial UNESCO, pour ceux qui veulent grimper, il est possible d'emprunter un chemin qui serpente sinon avec la télécabine en A/R l'entrée est de 74 ISL.

JERUSALEM

Jérusalem, la vieille ville et ses remparts sont classés au patrimoine mondial UNESCO.

Pour se déplacer à Jérusalem, il est très facile d'utiliser le tram par exemple, il n'y a qu'une seule ligne. Des caisses automatiques sont disponibles à chaque arrêt avec une version anglaise. Un trajet coûte sans transfert 1.5€ par personne.

Pour rentrer dans la vieille ville, il y a plusieurs portes et une des plus fréquentées est la porte de Jaffa avec juste à côté le château du roi David.

Un spectacle son et lumière est proposé mais en ce qui me concerne je dois dire qu'il est plutôt décevant même si techniquement les projection sur plusieurs endroits des remparts sont réussies. Je n'ai pas vibré avec ce spectacle.

Il y a aussi la promenade sur les remparts de la vieille ville côté nord et sud. Le côté nord m'a davantage plu, il plus long et plus intéressant que le côté sud plus difficile aussi avec de nombreux escaliers. Ce qui m'a plu c'est la vision que nous pouvons avoir sur la vie dans la vielle ville. Nous pouvons voir par exemple deux écoles qui ne sont pas forcément visibles quand on se promène dans Jérusalem.

Les toits de la vieille ville nous rappelle aussi que les gens vivent dans Jérusalem, il n'y a pas que des marchands de produits sans intérêts. Il y a sur les toits, les réserves d'eau et savez-vous pourquoi certains cumulus sont noirs et d'autres blancs ?

En fait cela distingue les habitations des familles de confession musulmane avec celles de confession israélite. Je ne le savais pas non plus.

D'autres activité sont proposées comme partout le petit train se promenant dans la ville ou encore les visites guidées en groupe qui moi, m'insupportent.

LE MUR DES LAMENTATIONS

Passage incontournable à Jérusalem, le murs des lamentations. Un lieu sacré sous haute protection où les croyants viennent en nombre s'y recueillir. Les accès sont contrôlés avec portiques de sécurité donc en cas d'affluence, prévoyez un peu d'attente.

Il n'est pas obligatoire de porter la kippa mais une association les propose gratuitement, une boite aux donc est disponible aussi.

Le mur est accessible à tout le monde avec une large partie attribuée aux hommes et une autre petite partie pour les femmes.

Les fissures du mur abritent les prières écrites des croyants mais ce mur est aussi une construction qui soutient l'esplanade où se trouve le dôme du Rocher pour les musulmans. Ainsi démarrant de l'esplanade du mur, une passerelle en bois a été construite pour accéder à celle de la mosquée Al Aqsa, la plus grande de Jérusalem.

Cet accès n'est pas ouvert de façon permanent, il y a des heures d'accès. L'esplanade n'est pas autorisée lors des prières.

Donc un peu compliqué mais en général avant 10h30 vous avez des chances d'y parvenir.

L'ESPLANADE DES MOSQUÉES

Je dois dire que le lieu est impressionnant par sa taille mais aussi pas son aménagement. Un jardin s'organise autour des mosquées et le dôme du Rocher, par sa puissante lumière or, ne peut qu'attirer le regard et nous fasciner par tant de beauté.

L’ÉGLISE DU SAINT SÉPULCRE

L'église est très très fréquentée, il y a toujours du monde. Le meilleur moment pour attendre le moins est donc le matin de bonne heure mais il y a deux points à prendre en compte.

D'abord ce lieu religieux et touriste à la fois est avant tout une église, un lieu de recueillements et de prières, le tombeau n'est accessible qu'à partir d'une certaine heure, je jour de mon passage une personne l'a ouvert l'accès à 8h mais je ne sais pas exactement si cet horaire est toujours respecté.

Deuxième point, l'organisation n'est pas celle qu'il faudrait appliquer car il y a certainement la volonté de ne pas traiter le lieu comme un haut lieu touristique mais plutôt le laisser comme un lieu accessible à tous, un haut lieu de prières. Sauf que l'être humain, croyant ou pas, reste un humain, il a parfois une discipline qui lui fait défaut, donc comme partout, il y a des gens impolis, des gens qui passent devant tout le monde, des gens qui sont seul au monde et qui ont bien l'intention de ne pas se laisser faire pour arriver à leurs fins.

C'est donc la cohue dans l'église.

J'ai attendu environ 1h30h avant de pénétrer dans le tombeau, c'est relativement peu ...

LE MONT DES OLIVIERS

Deux collines plantées d'oliviers dans l'antiquité autour de la ville et aujourd'hui recouvertes de tombes. Le mont des oliviers est associé à la fin des temps.

LES ARMES

Il faudra vous y faire, dès que vous sortez dans la rue, il ne se passe pas une minute sans voir une personne militaire ou civile porter une arme.

Tout le monde connait la situation dans la région et finalement je peux comprendre que les militaires soient armés et ils sont relativement présents dans la ville. Ils sont même accompagnés de brigades motorisées dites les "chats noirs". Chacun patrouillant dans la ville.

Les civiles armés sont pour nous beaucoup moins conventionnel. Et je voulais ici vous dire ce qui m'a le plus marqué.

Vendredi matin, jour du shabbat, pour le petit déjeuner, de nombreuses familles et couples étaient venus dans l'hôtel où je me trouvais. Un hôtel de luxe situé non loin de la porte de Jaffa.

Nous étions nombreux à découvrir le bon petit déjeuner et non loin de ma table, une famille de cinq personnes. Une famille jeune mais surtout et le plus étonnant pour moi alors même que les clients étaient entrain de petit déjeuner, le plus grand des enfants, 20 ans peut-être, portait une mitraillette comme l'on peut porter un sac en bandoulière.

C'était incroyable, j'ai d'abord entendu un bruit métallique puis j'ai vu l'arme, une grosse mitraillette qui claquait sur la cuisse du jeune homme, lui se déplaçant pour prendre un bol de céréales.

Nonchalant, comme un gamin, tranquillement, il déambulait, arme en bandoulière entre les tables des clients sans que personne s'en étonne.

Son arme faisait partie de lui.

Ce jour là, j'ai pris la dimension d'un pays très différent du notre et malgré les attentats que nous vivons depuis quelques années en Europe, nous n'en sommes pas là : autoriser le port d'armes.

Vivre en paix est vraiment une valeur de civilisation incroyable que nous oublions trop vite je crois. Jérusalem me l'a rappelé.

LE VOYAGE RETOUR

Attention aux retours prévus le vendredi et samedi lors du shabbat. Le train par exemple ne circule que du dimanche au jeudi entre Jérusalem et l'aéroport de Tel Aviv, du coup j'ai pris le bus 485 pour 16 ISL au chauffeur, prévoyez votre monnaie, c'est plus rapide et plus simple.

Il passe environ toutes les heures à la gare routière centrale de Jérusalem facilement atteignable par le tram. Les bus sont bien identifiés, il est facile de les reconnaître. Il faut environ 50 minutes pour rejoindre le terminal 3 de l'aéroport international Ben Gourion.

Arrivé à l'aéroport et après avoir passé l'inévitable douane israélienne, un moment désagréable, avec les traditionnelles questions débilitantes posées par des agents souvent jeunes : qui êtes vous ? Que faites vous ? D'où venez vous ? Qui vous accompagne ? Mais la question que j'adore "what's the connection between you ?"  Ouahhh big connexion madame !! Bon arrêtons de faire le malin, je passe enfin cette étape avec mon sticker d'autorisation contrôle sur le bagage et un deuxième papier de sortie pour éviter le tampon de sortie sur le passeport. Et oui la tolérance mondiale des terriens a des limites, il est donc préférable ne pas inscrire un passage en Israël pour visiter certains autres pays.

Je me dirige rapidement vers le comptoir d'enregistrement de Transavia pour le vol direct vers Paris.

25 kgs autorisés, 25 kgs exactement s'affiche à la pesée de ma valise; j'étais content d'éviter de payer un supplément !

Que dire de Transavia, la marque Lowcost de la compagnie Air France. Les services sont payants et concernant le confort, il n'est ni pire ni mieux qu'ailleurs. J'ai quand même payé une option pour davantage d'espace pour les jambes et je ne le regrette pas.

La différence se joue sur les services à bord avec le tout payant mais elle se joue aussi et cela ne se voit pas pour nous voyageurs, les salaires et les conditions de travail du personnel sont moins favorables que ceux de la compagnie mère Air France KLM.

Ce n'est pas top d'encourager ce type de modèle et je n'ai pas pour principe de privilégier le lowcost mais lors de l'élaboration de mon voyage aucun horaire ne me convenait excepté celui de Transavia ; Air France était trop tard et El Al trop tôt.

CONCLUSION

Dans un pays où la région pourrait en faire douter certains, ce voyage m'a conquis. Aucun problème de sécurité, des routes dans un état impeccable, une infrastructure hôtelière impeccable, le voyage devient un plaisir.

La mer morte, une surprise en apesanteur, Pétra, une promesse de vous faire voyager dans un autre monde, les déserts, le silence de pierre. La Jordanie, ce pays m'a conquis.

Quant à Israël, pays traversé en voiture du sud vers le nord, ses paysages m'ont plu. L'ambiance, en revanche, sécuritaire du pays, je la comprends mais elle ne peut me plaire. C'est avec plaisir que j'ai découvert la vieille ville de Jérusalem, revu l'histoire mais l'idée de revenir ne me traverse pas l'esprit comme pour la Jordanie.

Bon voyage à toutes et à tous.